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Crash EgyptAir : une des deux boîtes noires de l'avion a été retrouvée en Méditerannée

Affrété par l'Egypte, le navire de recherches John Lethbridge a repéré plusieurs morceaux de l'Airbus A320 qui s'était abîmé en mer le 19 mai dernier. Les débris vont être cartographiés, ce qui pourrait permettre de trouver la cause de l'accident.

Une des deux boîtes noires de l'avion d'EgyptAir qui s'est abîmé en Méditerranée le 19 mai a été «récupérée», a annoncé jeudi la commission d'enquête égyptienne dans un communiqué. «L'enregistreur de voix», qui concerne les conversations dans le cockpit de l'avion, «a été retrouvé en morceaux», selon le communiqué. Mais les enquêteurs ont pu «récupérer la partie qui contient la mémoire de l'appareil, et qui est la partie la plus importante de l'enregistreur», d'après le texte.

Des débris de la carlingue de l'avion également repérés en Méditerranée

«Il ne s'agit pour l'heure que de petits fragments de l'appareil, que le robot a repérés dans son opération de ratissage qu'il mène jour et nuit», a expliqué une source proche de l'enquête sur le crash.

La zone de recherches se situe à environ 290 kilomètres de la côte égyptienne à un endroit où la profondeur maximum de l'eau est de 3 000 mètres. Les enquêteurs utilisent un robot conçu pour cartographier les fonds marins avec une grande précision et localiser les débris pour les reporter sur une carte. Ce robot permet en outre de remonter des fragments d'avion immergé.

L'établissement de cette carte de débris apportera des indications essentielles pour déterminer les causes de l'accident. Ainsi, si les débris sont dispersés sur une large zone, cela tend à indiquer que l'avion a explosé en plein vol. Si, au contraire, les morceaux de carlingue sont retrouvés proches les uns des autres, c'est un indice que l'avion a touché la surface de la mer encore entier. Enfin, si l'on retrouvait une partie de l'avion loin des autres débris, comme par exemple un réacteur, les enquêteurs opteraient pour la piste d'une destruction partielle de l'avion avant le crash proprement dit.

L'hypothèse d'un attentat avait été évoquée dès le crash mais a progressivement cédé le pas devant la théorie d'une panne technique ou d'une erreur humaine.

Le vol MS804, qui avait décollé de Paris peu après 23h le 18 mai, avait subitement disparu des écrans radars à une altitude de 11 km au-dessus de la Méditerranée, alors qu'il venait d'entrer dans l'espace aérien égyptien. Avec 66 personnes à bord, et sans même avoir émis de signal de détresse.