International

Le maire de Londres interdit les publicités exhibant des «images de corps irréalistes»

Sadiq Khan, le nouveau maire musulman de Londres, a annoncé que les publicités montrant des « images de corps irréalistes ou en mauvaise santé» seraient interdites dans tous les transports en commun de la capitale britannique.

«En tant que père de deux adolescentes, je suis extrêmement inquiet de ce genre de publicités, qui peuvent rabaisser les gens, et particulièrement les femmes et les font se sentir honteux (et honteuses) de leur corps. Il est grand temps que cela prenne fin», a déclaré le maire de Londres dans un communiqué. Il a par ailleurs ajouté que «personne ne doit se sentir sous pression» en utilisant les transports en commun pour atteindre des standards «irréalistes concernant leur corps».

Ainsi, «à partir du mois prochain, le Transport for London [l’organisme public responsable des transports en commun de la ville] n’autorisera pas les publicités» qui pourraient créer chez les Londoniens «une pression pour se conformer à une silhouette irréaliste et en mauvaise santé» ou créer des «complexes, surtout chez les adolescents».

Les publicités de Londres n'en sont pas à leur première polémique

L’initiative fait suite à une importante polémique suscitée autour de la campagne publicitaire «Beach Body Ready» qui affichaient dans les transports en commun de la capitale britannique une femme avec une forte poitrine et un ventre ultraplat.

Ce n’est cependant pas le premier scandale autour des publicités affichées dans les transport en commun à Londres. En février, des activistes du mouvement Boycott Désinvestissement Sanctions avaient placardé 500 affiches choc dans le métro londonien. 

En mai, une campagne publicitaire, conduite par l’association Islamic Relief, avait été lancée sur 640 bus de Londres avec le slogan «Subhan Allah» (gloire à Allah) pour «casser les barrières et à contredire les idées reçues sur l’islam». 

Enfin une affiche publicitaire arborant le message «Aristocratie, libéralisme, progrès, principes… Ces mots n’ont pas de sens ! Un Russe n’en a pas besoin» avait suscité une vive polémique au sein de la blogosphère russe, qui avait dénoncé que l’agence avec déformé un passage du roman Pères et fils de l’écrivain Ivan Tourgueniev.