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FBI : Omar Mateen se vantait de connaître les auteurs des attentats de Boston

Le directeur James Comey a révélé de nouveaux détails sur la façon dont le tueur du Pulse a attiré l'attention du FBI en 2013, qui l'avait alors mis sous surveillance. Omar Mateen semblait s'inventer plusieurs vies et tenait des propos inquiétants.

Omar Mateen «se vantait que sa famille avait des liens avec Al-Qaïda, puis avec le Hezbollah, puis avec les frères Tsarnaev [les auteurs des attentats de Boston perpétrés en avril 2013]», a déclaré le directeur du FBI James Comey lors d'une conférence de presse au QG du FBI, à Washington.

C'est en mai 2013 qu'Omar Mateen s'attire pour la première fois l'attention du FBI. «Alors que Mateen était agent de sécurité, il tenait des propos incendiaires et confus qui avaient inquiété ses collègues de travail», explique le directeur du Bureau. «Nous avions alors tenté de déterminer s'il était un terroriste potentiel, ce que nous faisons par ailleurs pour des centaines d'autres personnes», poursuit-il.

Omar Mateen est alors mis sous surveillance, puis interrogé par deux fois au sujet de ces assertions. Devant les agents du FBI, Mateen reconnaît avoir tenu de tels propos mais les explique par la colère : il aurait été victime de discrimination de la part de ses collègues qui l'auraient chahuté, en raison du fait qu'il était musulman. Le FBI, après vérification, conclut au caractère fantaisiste et imaginaire de ces liens.

Omar Mateen réapparaît dans les radars du FBI en 2014

L'agence fédérale le connecte alors à un autre homme qui, plus tard, commettra un attentat suicide en Syrie pour le compte du Front al-Nosra. L'homme et Mateen avaient en commun de fréquenter la même mosquée, en Floride. Un nouvel interrogatoire de Mateen établit l'absence de lien suffisamment solide, que ce soit avec le kamikaze ou avec l'organisation terroriste. Le FBI clôt alors l'enquête.

Pour le directeur du FBI, internet aurait joué un rôle important dans le processus de radicalisation d'Omar Mateen. Et la mythomanie comme la mégalomanie du tueur pourraient expliquer en partie son geste.