«Tout ce qu’ils disent, je l’ai déjà entendu par mon père, qui a été nazi jusqu’à son dernier souffle», a déploré le vice-chancelier allemand au média Funke. Il a par ailleurs ajouté que les sympathisants de l’AfD «sont des personnes qui opposent l’ouverture de [l’Allemagne] au monde et aux attitudes libérales».
«Ils veulent revenir à la vieille Allemagne de l’Ouest vieux jeu et crispée des années 1960, quand les femmes restaient à la maison, que les étrangers, les gays et les lesbiennes devaient se faire invisibles, et quand les chansons de la Wehrmacht étaient fredonnées les soirs autour d’une bière. C’est affreux», a-t-il conclu.
Le mois dernier, le fondateur de l’AfD a déclaré au sujet du défenseur allemand que «les gens l’aiment en tant que joueur de football. Mais ils ne veulent pas avoir un Boateng comme voisin», en précisant que «l’équipe allemande (...) n’est plus depuis longtemps allemande (…), au sens classique du terme».
Ces remarques ont relancé la politique en Allemagne autour du parti d’extrême droite, dont l’influence au sein de la population allemande n’a cessé d’augmenter au cours de ces derniers mois. Il a remporté plusieurs victoires électorales et ne cesse de croître dans les sondages. Lors des dernières élections régionales, le parti a fait son entrée dans trois parlements. En Saxe-Anhalt, l’AfD a même obtenu un score historique pour un parti populiste de droite : de 21,5% à 22,8 des électeurs ont voté pour eux. Ascension qui coïncide notamment avec l’inquiétude d’une partie du peuple allemand face au flot de réfugiés qui continue d’arriver dans le pays.