La jeune femme, identifiée par son prénom Laura et qui n'était pas présente à l'audience, sera expulsée du Qatar une fois qu'elle aura payé une amende de 3000 riyals (732 euros).
Arrêtée en mars, elle était suspectée d'adultère, interdit au Qatar, explique son avocat, Brian Lokollo, cité par l'Express. «Elle a des cauchemars, elle est anxieuse et traumatisée» a-t-il ajouté.
Laura, originaire d'Utrecht, dans le centre des Pays-Bas, s'était rendue dans un hôtel où la consommation d'alcool est autorisée, raconte son avocat. «Elle est allée danser mais quand elle est revenue à sa table, après la première gorgée de sa boisson, elle s'est rendue compte que quelqu'un avait ajouté quelque chose dans son verre». «Elle ne se sentait vraiment pas bien, [...] Après, elle ne se souvient plus de rien jusqu'au matin, quand elle se réveille dans un appartement complètement inconnu et qu'elle réalise, à sa plus grande horreur, qu'elle a été violée», a-t-il ajouté.
Parvenant à s'enfuir, elle tente de prévenir la police avec l'intention de déposer plainte contre son agresseur, assure l'avocat, mais les policiers refusent de la laisser repartir et ne réagissent pas comme la victime l'aurait espéré.
L'auteur présumé des faits a également été arrêté mais il assure que la relation était consensuelle et que la jeune femme lui avait même demandé de l'argent. «Elle réfute complètement ces accusations», a souligné son avocat. «Elle et sa mère ont subi des pressions pour qu'elle épouse son agresseur !».
Le Golfe n'en n'est pas à son premier scandale en la matière : en 2013, une Norvégienne de 24 ans qui avait porté plainte pour viol contre son patron avait été condamnée à 16 mois de prison aux Emirats arabes unis voisins pour comportement indécent (une relation sexuelle hors mariage), parjure et consommation d'alcool. Elle avait ensuite été graciée.