«Elle a été arrêtée en mars pour des soupçons d’adultère, ce qui signifie avoir des relations sexuelles en dehors du mariage», a déclaré, le 11 juin, l’avocat de la détenue à l’AFP.
La jeune femme, âgée de 22 ans et appelée «Laura» par les médias danois, a expliqué qu’elle avait été droguée avant d’avoir «réalisé avec horreur» qu’on avait abusé d’elle après s'être réveillé dans un appartement inconnu.
Pendant ses vacances à Doha, «Laura» est allée danser dans la boîte de nuit d’un hôtel de la capitale qatarie, mais quand elle a rejoint sa table, elle s’est rendue compte qu’elle avait été droguée. «Après la première gorgée de sa boisson, elle s’est sentie vraiment mal», a raconté l’avocat à la radio danoise NOS-Radio1.
Il a également expliqué que la jeune femme a néanmoins réussi à s’enfuir de l’appartement avant de se rendre à un commissariat de police pour porter plainte, mais elle n’en est jamais ressortie.
Le violeur présumé assure qu'elle était consentante
La porte-parole du ministère danois des Affaires étrangères, Daphne Kerremans, a confirmé que la Danoise de 22 ans était toujours détenue mais qu’elle n’avait pas encore été inculpée. «L’enquête est en cours», a précisé la porte-parole.
Dans un communiqué adressé au Doha News, l’ambassade du Danemark a écrit que la jeune femme avait été assistée «depuis le premier jour de sa détention» et que «concernant les causes de l'accusation ,[l’ambassade] ne fer(a) pas d’autres commentaires à ce stade».
Pour la mère de «Laura», qui déplore qu’il s’agit de la première fois que sa fille était en vacances sans sa surveillance, cette situation est «totalement inhumaine».
Quant au violeur présumé, il se trouve également en garde à vue, mais décline toute responsabilité. Il assure que le rapport sexuel avec la jeune femme était consenti et ajoute que cette dernière lui aurait même réclamé de l’argent. Or l’avocat de «Laura» a déclaré qu’«elle niait complètement ces accusations».
Sur les réseaux sociaux, le hashtag #freelaura est employé pour apporter soutien à la jeune femme et demander sa libération.