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Pousse-toi Hillary ! Angela Merkel désignée femme la plus puissante du monde pour la dixième fois

Chaque année le magazine Forbes publie le classement des 100 femmes les plus puissantes du monde, et cette fois… roulements de tambour… c’est la chancelière allemande qui a de nouveau ravi la première place à la candidate à la présidence américaine.

C’est la sixième année consécutive qu’Angela Merkel obtient le titre. Avant cette série toujours en cours, la chancelière avait connu les mêmes honneurs entre 2006 et 2009.

La puissance d’Angela Merkel, selon Forbes, découle du fait qu’aucune autre femme ne dirige une économie aussi importante que celle de l’Allemagne, qui s’avère être la cinquième du monde.

Tandis que la dirigeante allemande contrôle le PIB d’un pays qui pèse 2 900 milliards d’euros, elle influence aussi largement l’économie des 14 300 milliards d’euros de l’Union européenne.

Le magazine met aussi l’accent sur le fait qu’Angela Merkel «mène aujourd’hui la charge en Europe sur le soutien aux réfugiés qui fuient les régions frappées par la crise au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et au-delà». 

Malgré la critique…

La chancelière s’est en effet placée à l’avant-garde de la crise des réfugiés en Europe, même si tout le monde n’a pas approuvé sa politique de porte ouverte envers les réfugiés.

En avril, le sondage de l'institut FG Wahlen a montré que sa cote de popularité était au plus bas depuis le début de son troisième mandat, commencé en 2013. Le soutien de la part de son parti de l’Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) a aussi chuté en avril à son plus bas depuis 2010.

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Bien qu’Angela Merkel appelle à la tolérance face au flux de réfugiés déferlant sur l’Allemagne, un sondage de mai a indiqué que plus de 60% des Allemands sont d’accord avec le parti ultra conservateur et anti-immigration AfD (Alternative pour l’Allemagne) quand il prétend qu'il n'y a pas «de place pour l'Islam en Allemagne».

Mais les membres de l’AfD ne sont pas les seules forces politiques à fustiger l’afflux des demandeurs d’asile arrivant en Allemagne.

En février, le dirigeant de la Bavière a pourfendu la gestion de la crise des réfugiés par la chancelière, qualifiant sa politique de «loi de l’injustice».

Une grande partie de l’intolérance envers les réfugiés est liée à une série d’agressions sexuelles qui se sont produites à Cologne lors des célébrations du Nouvel an, dont la vaste majorité a été commise par des hommes d’«origine arabe ou nord-africaine».

Cependant, les critiques envers Angela Merkel ne se limitent justement pas au seul problème des réfugiés en Allemagne. La chancelière est également critiquée pour son rôle déterminant dans la crise grecque lors de laquelle elle a fortement contribué à imposer des réformes rigoureuses et des mesures d’austérité.

Malgré cela, Angela Merkel a réussi à attirer la reconnaissance de deux magazines, Forbes et Time, qui l’ont désignée Personnalité de l’année en 2015, un titre qui a été mal vu du côté du camp anti-Merkel.

Parmi les autres éminentes personnalités présentes sur la liste de Forbes figurent Hillary Clinton, classée deuxième, la première française est sixième, en la personne de Christine Lagarde, à la tête du Fonds monétaire international.