Sur place, 18 binômes attendaient le signal de l’arbitre avant de remuer la terre pour y creuser, le plus rapidement possible, la tombe aux normes : 200 centimètres de long, 80 de large et 160 centimètres de profondeur, ni plus ni moins.
«Je ne pense pas que c’est morbide», a réagi Zoltan Juracsik, vice-président de l’Association des pompes funèbres hongroises, interrogé par l’agence de presse Reuters à propos du concours national de fossoyeurs.
«C’est une profession et les collègues qui travaillent dur dans la compétition aujourd’hui sont fiers et méritent notre respect», a-t-il souligné.
Au terme de la journée, c’est finalement l’équipe locale qui, bénéficiant de l’avantage de creuser à domicile, a fini première en moins d’une demi-heure. La lanterne rouge a elle mis près d’une heure à parvenir à creuser son trou dans les règles de l'art.
L’heureux vainqueur a remporté une place pour participer au tournoi international des fossoyeurs, où il affrontera ses homologues venus de Pologne, de Slovaquie ou encore de République Tchèque.
Selon les organisateurs, le concours vise à augmenter le prestige du métier de fossoyeur et à attirer les jeunes gens vers ce métier, qui s’effectue toujours à la main dans les cimetières bondés où aucune pelleteuse ne peut se faufiler.
L’un des compétiteurs, Csaba Halasz, 21 ans, a commencé à travailler pendant l’été en temps qu’étudiant. Ayant entretemps obtenu son diplôme d’éducation physique, il a cependant décidé de rester dans le business.
«Ce métier m’a choisi», confie-t-il à Reuters, ajoutant : «C’est difficile mais cela vaut la peine. Des proches viennent et me remercient à chaque fois».