En conférence de presse, le ministre a expliqué qu’il déplorait l’attitude de Riyad à l’égard de la délégation iranienne, qui s’était rendue en Arabie saoudite pour y discuter de l’organisation du rituel musulman avec le nouveau ministre saoudien du Hajj, Mohammad Saleh bin Taher Benten.
«Nous avons attendu jusqu’à aujourd’hui une réponse des autorités saoudiennes, mais au vu de leur comportement dans les deux rounds de négociations avec la délégation iranienne et les obstructions qu’elles ont créées, les pèlerins iraniens ne pourront participer au rituel cette année», s’est justifié Ali Jannati, cité par l’agence de presse iranienne IRNA.
Dans le même temps, Saïd Ohadi, directeur de l’organisation iranienne du Hajj et du Pèlerinage, a déclaré qu’il laissait encore une chance à l’Arabie saoudite d’accepter les conditions de Téhéran avant la fin de la journée.
Le ministère saoudien du Hajj a pour sa part tenu la partie iranienne responsable «de l'impossibilité pour ses pèlerins d'effectuer le hajj cette année».
Ces discussions étaient la deuxième tentative des deux pays de fixer les conditions de l'organisation du pèlerinage cette année, une gigantesque bousculade ayant fait 2 300 morts dont 464 Iraniens lors du dernier hajj de septembre 2015.
Les premiers pourparlers en avril en Arabie saoudite n'avaient pas non plus donné de résultat, dans un climat particulièrement tendu depuis la rupture des relations diplomatiques en janvier entre Téhéran et Riyad.