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L’alerte signalant de la fumée à bord pourrait être en cause dans le crash de l’A320 d’Egyptair

Les alertes signalant de la fumée à bord du vol MS804 d'EgyptAir qui s’est abimé le 19 mai en mer Méditerranée pourraient être fausses et à l’origine du crash de l’avion, a fait savoir The Wall Street Journal en se référant à un cas similaire.

Comme l’ont rapporté les sources du journal américain, proches de l’enquête du crash, les spécialistes essayent maintenant de définir si les actions des pilotes agissant en réaction aux alertes signalant de la fumée auraient pu provoquer la chute de l’appareil. De plus, les signaux auraient pu s’avérer être faux.

Sur ce modèle d’Airbus, l’exécution des actions prévues dans cette situation prévoit la possibilité de couper les systèmes de sécurité, y compris de la protection automatique du contrôle de la navigation aérienne.

Une situation similaire s’est produite en avril 2011, également à bord d’un A320, sur un appareil de la compagnie aérienne United Airlines. Juste après son décollage de La Nouvelle Orléans, en Louisiane, un signal de dégagement de fumée a retenti, mais les spécialistes du Conseil national de la sécurité des transports ont plus tard annoncé n’avoir trouvé «aucune indication à propos de fumée ou de surchauffe des pièces». Selon les documents du Conseil auxquels le journal fait référence, les pilotes de la compagnie aérienne américaine ont souligné qu’«après avoir commencé à réagir à l’avertissement signalant la fumée, certains composants de l’avion ont cessé de fonctionner».

Ainsi l’équipage a été privé de moyens de radiocommunication et de transpondeur et il a eu besoin des instructions des contrôleurs du trafic aérien pour atterrir en toute sécurité. Au moment de toucher la piste, l’avion a éclaté un pneu et dévié vers la gauche, pour finalement finir sa course hors de la piste. L’avion a atterri sans faire de blessé. Airbus a annoncé à l’époque qu’en dépit des mécanismes de détection installés à bord des avions récents, plus sûrs que les précédents, «ils sont toujours sensibles à la poussière ou à certains sprays».

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Dix jours après l’incident, United Airlines a fait passer une note à ses pilotes indiquant qu’au sein de sa flotte d’avions Airbus, «il y a eu des fausses alertes signalant de la fumée» et a prévenu que le déclenchement d’urgence des systèmes électriques est nécessaire uniquement «en cas d’émission de fumée visible».

Cependant, il n’est pas encore clair si l’alerte à bord du MS804 était vérifiée ou non, et quelles actions ont été entreprises par l’équipage. Les suggestions indiquant que l’équipage aurait pu éteindre de manière involontaire un groupe de systèmes principaux de l’avion ou mal effectuer la procédure de vérification, constituent les principales pistes suivies par le groupe international d’experts, a confié au Wall Street Journal la même source.