«Nous publions une énième liste de journalistes étrangers accrédités qui coopèrent avec le pays-agresseur», lit-on dans le message diffusé par le site Mirotvorets.
Dans cette liste figurent des journalistes français, suisses, italiens, espagnols, allemands, bulgares, japonais, américains, syriens et bien sûr, ukrainiens. En ce qui concerne les journalistes français, il s’est avéré que la majorité d’entre eux travaillent pour l’AFP, BFMTV, France 2, RFI, Le Monde et Le Figaro.
En mai, le site avait déjà publié deux listes contenant les données personnelles de 4 067 journalistes étrangers. La première datée du 11 mai avait suscité une forte réaction au sein de la communauté internationale car elle révélait des informations comme leurs adresses et leurs numéros de téléphone.
Ce groupe de journalistes internationaux avait même signé une pétition condamnant la publication de leurs données personnelles, soulignant qu’il s’agissait d’une violation des lois et de la Constitution de l’Ukraine, ainsi que de la Convention européenne des droits de l’homme.
De plus, l’organisation non gouvernementale Reporter sans frontières (RSF) a fermement condamné la publication des données personnelles de milliers de journalistes internationaux, précisant que «dans un contexte aussi tendu, cet amalgame absurde expose les journalistes à de réels dangers : nombre d'entre eux ont immédiatement reçu des menaces. Mais c'est aussi leur capacité à couvrir le conflit et la vie dans les territoires rebelles qui est mise en cause. Cette atteinte insupportable à la liberté de l'information doit être traitée avec le plus grand sérieux».
Cependant, aucune organisation internationale n’a pour le moment réagi à ces deux dernières publications.
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