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Maroc : des fonctionnaires pénitentiaires formés pour lutter contre l'extrémisme

Le Maroc a mis en place un processus de formation des agents pénitentiaires pour la lutte contre la diffusion des discours radicaux dans les prisons et en faveur de la propagation du respect des droits de l'homme et de la tolérance.

Ce programme est réalisé par la Délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR), en partenariat avec l'ambassade du Japon, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ainsi que des partenaires institutionnels nationaux. Une convention de coopération avait été signée le 18 mai dernier pour sa mise en place, rapporte Yabiladi. La somme de 864 000 dollars, soit plus de 771 000 euros, a été allouée à sa réalisation.

Etalée sur deux jours, la formation doit concerner initialement les fonctionnaires des prisons de Toulal, près de Meknès et d'Aït Melloul, à proximité d'Agadir. Elle sera généralisée par la suite à l'ensemble des centres de rétention du Maroc.

Près de 1 600 marocains ont été recencés en Irak et en Syrie au sein des organisations djihadistes

Selon le gouvernement, la menace terroriste est de plus en plus prégante dans le Royaume. En témoigne, l'arrestation le 13 mai dernier d'un Tchadien et de plusieurs Algériens et Marocains à Tanger, chargés du développement d'une cellule de l'Etat islamique au Maroc. Du matériel pour la fabrication d'engins explosifs a également été retrouvé.

Abdelhak Khiame, chef du Bureau central d'investigation judiciaire, le «FBI marocain», affirme que 324 attentats ont été déjoués depuis 2002 dans le pays et que 155 cellules terroristes ont été démantelées. Près de 1 600 marocains ont été recencés en Irak et en Syrie au sein des organisations djihadistes, dont 758 dans les rangs de l'Etat islamique.

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