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Jeux de guerre en Roumanie : les Etats-Unis se rapprochent de la frontière russe (VIDEO)

Quelques jours après l’ouverture de la base antimissile de l’OTAN à Deveselu, les Etats-Unis ont entamé des exercices militaires, toujours en Roumanie pour «promouvoir la stabilité régionale» avec cinq autres pays en Europe de l’Est.

350 soldats venus de Bulgarie, de Moldavie, de Roumanie, de Serbie, du Royaume-Uni et des Etats-Unis participent aux manœuvres intitulées «Aigle de platine 16.1» sur la base de Smardan près de Galati, dans l’est de la Roumanie. Des avions légers et des hélicoptères SOCAT sont mobilisés dans ces exercices qui s’achèvent le 16 mai. 

«Le 1er bataillon de Marines se déploie dans l’est de l’Europe et le fait que nous soyons arrivés ici, avec cinq autres pays, prouve qu’on promeut la stabilité régionale. On s’entraîne ensemble en temps de paix, car ceux qui s’entraînent ensemble, combattent bien ensemble aussi», a déclaré le lieutenant-colonel du corps des Marines Corps à l’agence de vidéo de Ruptly.

A la fin du mois d’avril, deux avions de chasse américains de cinquième génération F-22 Raptor avaient été déployés sur un aérodrome roumain pour «aider les alliés de l’Europe de l’Est à faire face» à ce que l’OTAN qualifiait d’«agression russe».

Pourtant, la base militaire de Mihail Kogalniceanu n’est qu’à 400 km de la base militaire russe de Sébastopol, en Crimée. En 2014, le président américain Barack Obama avait promis de soutenir les capacités des membres est de l’OTAN et depuis lors, l’Alliance a mené un grand nombre d’exercices militaires à proximité des frontières russes. 

Le 12 mai, l’OTAN inaugurait sur l’ancienne base soviétique de Deveselu en Romanie une base antimissile, qui fait partie du bouclier antimissile que Washington est en train d’installer en Europe et qui, pour les dirigeants de l’Alliance atlantique, est «vital» pour la défense du Vieux Continent. Une démarche que la Russie qualifie de «violation» des traités existant entre les Etats-Unis et la Russie et ne provoque qu’une hausse des tensions au détriment de la sécurité régionale.

«Nous n’allons pas participer à cette course [aux armements]. Nous suivons notre voie. Nous travaillons de manière précise sans dépasser les plans de financement pour l’armée et pour la flotte qui avaient été prévus pour les années à venir», a notamment déclaré le président russe, Vladimir Poutine.

En savoir plus : Poutine : la Russie est forcée de parer à la menace posée par le bouclier antimissile de l’OTAN