En février dernier, un jeune homme de 18 ans qui vivait dans la rue et dormait sous une tente dans la ville de Figeac, département du Lot, s’est introduit dans la maison d’un particulier pour voler de la nourriture «par nécessité».
Selon le verdict du tribunal correctionnel de Cahors, prononcé le 12 mai, il va payer plutôt cher son maigre butin : un paquet de riz, des pâtes et une boîte de sardines. Alors que le procureur avait requis cinq mois fermes pour ce vol avec effraction, le jeune homme a été condamné à deux mois de prison ferme.
Les propriétaires de la maison n’ont même pas déposé de plainte car le carreau cassé avait été remboursé par l’assurance et le voleur n’avait causé aucun dégât grave, rapporte France 3 Midi-Pyrénées.
L’avocate de l’accusé, Adeline Nesliat-Delhaye, a fait référence au roman de Victor Hugo Les Misérables où le héros Jean Valjean est condamné à 20 ans de bagne pour avoir volé du pain. «En 2016, ce n'est pas le bagne mais cela reste révoltant», a-t-elle souligné en ajoutant que le jeune homme devrait faire appel.
Le tribunal de Cahors prononce son verdict moins de deux semaines après que la Cour italienne de cassation a acquitté un sans-abri qui avait volé des saucisses et deux morceaux de fromage dont la valeur total s’élevait à 4,07 euros. «Les conditions de l'accusé et les circonstances dans lesquelles il a pris les aliments démontrent qu'il a pris ce peu de nourriture pour faire face à une exigence immédiate», a tranché la plus haute juridiction italienne.