Tard dans la soirée du 13 mai, on pouvait lire deux phrases projetées sur les murs du bâtiment de l’ambassade saoudienne dans le centre du capitale allemande. La première, «La banque de Daesh», était accompagnée d’un drapeau des djihadistes, la deuxième disait : «10 ans et 1 000 coups de fouet pour avoir bloggé #Freeraif», référence au blogueur Raif Badawi, emprisonné en Arabie saoudite.
Ce «projet partisan de lumière» a été organisé à Berlin par l’artiste Oliver Bienkowski, membre du collectif militant Pixel Helper. Ce dernier voudrait souligner la violation des droits de l’homme par les autorités saoudiennes, ainsi que leur possible soutien aux organisations terroristes, rapporte Deutsche Welle.
Les activistes du groupe allemand déclarent être prêts, à l’avenir, à organiser d’autres projections lumineuses pour attirer l’attention sur le sort de Raif Badawi et d’autres personnes qui luttent pour la liberté d’expréssion en Arabie saoudite.
En janvier 2015, l'écrivain saoudien libéral Raïf Badawi avait reçu 50 coups de fouet après sa condamnation à 10 ans de prison et à 1 000 coups de fouet pour blasphème. L'affaire avait suscité un tollé international.
En septembre dernier, l'Arabie saoudite, le pays le plus critiqué pour le statut qu’il reconnaît aux femmes, aux minorités et aux dissidents, a pris la tête du Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU. Ce choix a été vivement critiqué par la communauté internationale qui s’oppose toujours à ce que des pays qui ne sont pas réputés pour le respect scrupuleux qu’ils attachent aux droits de l’Homme accèdent à une position si importante.