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Raif Badawi pourrait risquer des charges supplémentaires en raison de sa grève de la faim

L'information, non encore confirmée par l'Etat et les médias a été relayée uniquement via le compte Twitter de Raïf Badawi.

Le tweet utilise le mot «urgent» ce qui peut signifier que les conditions de détention de l'homme se sont dégradées.

Ecrivain et blogueur saoudien, Raïf Badawi a créé en 2008 le site Free Saudi Liberals sur lequel il militait pour une libéralisation morale de l'Arabie saoudite.

Accusé d'apostasie et d'insulte à l'islam, il est emprisonné depuis juin 2012 et a été condamné à 1 000 coups de fouet et 10 années de prison. Son avocat Waleed Abu al Khair est également emprisonné. L'application de la sentence de flagellation a débuté le 9 janvier 2015, suscitant des protestations de plusieurs gouvernements puis de l'ONU.

Le 8 décembre dernier, il a entamé une grève de la fin pour protester contre ses conditions de détention et la sentence.

 

Le cas du jeune écrivain dissident a ému le monde entier et des actions de soutien se sont multipliées aux quatre coins du monde pour exiger sa libération ou du moins, un allègement de sa peine et un adoucicement de la sentence qui prévoit que Raïf Badawi reçoive 50 coups de fouets par semaine durant 20 semaines. 

En juillet dernier, en plein Ramadan, une période généralement favorable à la libération de prisonniers, 125 députés avaient adressé à l'ambassadeur d'Arabie saoudite en France une lettre de plaidoyer en faveur du blogueur. 

En savoir plus : Raif Badawi, l'appel à la clémence de députés français

Le 16 décembre dernier, Raïf Badawi a reçu le prix Sakharov créé en 1988 par le Parlement européen et qui honore les personnes ou les organisations qui ont consacré leur existence à la défense des droits de l'homme et des libertés fondamentales. L'homme étant en prison, le prix a été remis à sa femme Hensaf Haïdar.