International

Le slogan «Un peuple, une nation» fait scandale lors de la fête nationale israélienne

A l’occasion de la fête nationale, des soldats qui avaient composé en défilant le slogan : «un peuple, une nation», ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux et dans les médias israéliens, car très proche de celui de l’Allemagne nazie.

En plus de cérémonies habituelles marquant la fête de l'Indépendance et de la proclamation de l'Etat d'Israël, telles que l’allocution du Premier ministre et le dépôt d’une gerbe, un défilé de soldats a formé une figure inhabituelle pour les spectateurs. Ces derniers ont en effet vu s’afficher sous leurs yeux le slogan : «Un peuple, une nation», en lieu et place d’une colombe de la paix ou d’une étoile de David. 

Une recherche d’originalité qui a suscité des réactions mitigées aux célébrations du 68e anniversaire de la création de l’Etat d’Israël. Certains spectateurs se sont déclarés très étonnés du choix d’un tel slogan car il ressemble, à leurs yeux, beaucoup trop à celui de l’Allemagne nazie : «Un peuple, une nation, un Führer».

Une tribune publiée dans le quotidien Haaretz affirme même que «si une image ordinaire mérite un millier des mots, cette image pourrait mériter un millier d’avertissements d’éditorialistes avertissant du danger de déclin de la démocratie israélienne».

Reste que le ministre de la culture israélien, Miri Regev, qui était responsable de l’organisation de cette cérémonie, a dénoncé le contexte nationaliste, a rappelé que le slogan «Un peuple, une nation» était «l’expression du but du mouvement sioniste dès son apparition, c’est-à-dire la constitution d’un Etat juif».

Lire aussi : #AskNetanyahu : la campagne Twitter du Premier ministre israélien a ouvert la boite de Pandore

En outre, début mai, lors des célébrations de la Journée dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste, le général de l’armée israélienne, Yaïr Golan, avait aussi fait un parallèle entre l'Allemagne des années 30 et l’Etat hébreu contemporain dans d'un discours.



«S’il y a quelque chose qui me fait peur dans la mémoire de l’Holocauste, c’est la reconnaissance des évolutions révoltantes qui ont eu lieu en Europe en général, et particulièrement en Allemagne, il y a 70, 80 et 90 ans et d’en voir les signes chez nous, aujourd’hui, en 2016», avait-t-il précisé.