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L’Autriche fait volte-face et ne mettra pas en place de nouveaux contrôles au col du Brenner

L’Autriche joue l’apaisement. Vendredi, après avoir menacé de remettre en place des contrôles à sa frontière avec l’Italie face à l’afflux de migrants, Vienne a décidé que cette mesure ne s’imposait plus suite aux efforts consentis par Rome.

C’est grâce à de nouvelles mesures mises en place par les deux voisins de l’Autriche, l’Allemagne et l’Italie, que l’Autriche a accepté de suspendre le renforcement des contrôles à la frontière transalpine. Les contrôles effectués dans les trains par des fonctionnaires allemands, autrichiens et italiens ont été mis en avant, et le gouvernement italien a annoncé la présence de 110 gardes supplémentaires à la frontière sensible.

La controverse a éclaté quand l’Autriche a menacé de contrôles plus stricts la frontière italienne au niveau du col de Brenner, dans les Alpes. Vienne avait alors demandé à l’Italie de mettre en place des moyens plus efficaces de régulation des flux de migrants cherchant à franchir la frontière, le gouvernement autrichien souhaitant mettre en place des mesures anti-migration plus strictes.

Le nombre de migrants se rendant en Autriche en provenance d’Italie a ainsi été «presque réduit à néant», a annoncé le ministre de l’Intérieur autrichien Wolfang Sobotka en présence de son homologue italien Angelino Alfano lors d’une conférence de presse conjointe. Dès lors, Vienne considère que la mise en place de nouveaux contrôles n’est plus d’actualité.

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L’Autriche a été la cible de critiques de la part de la Commission européenne, par la voix de son président, le luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui avait qualifié de «catastrophe politique» la mise en place par Vienne d’une gestion plus stricte de sa frontière avec l’Italie au col du Brenner. Cela avait créé des tensions avec Rome qui avait protesté face à cette remise en cause des accords de Schengen.

Avant cette annonce de vendredi, qui va dans le sens d’un apaisement, l’Union européenne avait approuvé jeudi une prolongation de six mois de la mesure permettant des contrôles entre Etats membres de la zone européenne de libre circulation.