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L’ancien majordome de Trump veut «pendre» Obama et Clinton

Les services secrets américains prévoient de mener une enquête sur des propos tenus par l’ex-majordome de Donald Trump. Il a appelé plusieurs fois à s'en prendre physiquement au président Obama. Un crime fédéral.

Quand ce n’est pas Donald Trump qui crée la polémique, c’est son entourage. Cette fois, c’est Anthony Senecal qui se retrouve dans la tourmente. Il a officié en tant que maître d’hôtel du candidat républicain de 1992 à 2009. Et dire que l’homme ne porte pas Barack Obama dans son cœur tient de l’euphémisme. Sur sa page Facebook, il a appelé plusieurs fois à s’en prendre au locataire de la Maison Blanche. Aux Etats-Unis, c’est un crime fédéral très grave. Une enquête des services secrets va être diligentée.

Persuadé qu’Obama n’est pas né aux Etats-Unis

Partisan d’une révolution violente, Anthony Senecal est aussi un adepte du «birther movement». Il regroupe les citoyens convaincus que Barack Obama n’a pas vu le jour sur le sol américain. La loi étasunienne exige que seul un individu né aux Etats-Unis puisse se présenter aux présidentielles. Son élection serait alors illégitime. CQFD.

Mais c’est bien les messages postés par Senecal sur Facebook qui intéressent les services secrets. Le magazine américain d'actualité Mother Jones rapporte qu’à plusieurs reprises, ils ont pris pour cible le président ainsi que d’autres élus démocrates et libéraux appelant à les pendre pour haute trahison.

Certains des messages étaient publics, d’autres seulement visibles de ses amis. «A tous mes amis sur Facebook, juste une petite note pour vous sur la tête pleine de pus qui nous sert de président !!!! Ce personnage auquel je me réfère en tant que "zéro" aurait dû être arrêté et fusillé par nos militaires pour intelligence avec l’ennemi lors de son premier mandat !!!! Au lieu de cela, il est toujours en poste et fait tout ce qu’il peut pour détruire l’Amérique que nous connaissons et aimons !!!!»

Anthony Senecal assume

Les autorités prennent l’affaire très au sérieux. De l’autre côté de l’Atlantique, ce genre de message est considéré comme une menace pour la sécurité nationale. «Les services secrets américains sont au fait de cette affaire et mèneront les investigations appropriées», a déclaré leur porte-parole, Robert Hoback.

Le principal intéressé ne se démonte pas. A Mother Jones, il a confessé que les publications étaient bien les siennes. Rajoutant qu’il «ne peut pas sentir le bâtard». «Je ne pense pas qu’il soit un citoyen américain. Pour moi, c’est une frauduleuse merde qui a été amenée par les démocrates», a-t-il rajouté.

Clinton, Jay-Z et… Beyoncé

Hillary Clinton en prend aussi pour son grade. Anthony Senecal juge qu’elle «devrait être en prison en attendant d’être pendue». Les superstars Jay-Z et sa femme Beyoncé soutiendraient eux le terrorisme et seraient mieux en prison. C’est le sens d’une pétition que l’ancien majordome a signé.

Du côté des proches de Trump, on est visiblement embarrassé. Un des porte-paroles de sa campagne s’est exprimé auprès du New York Times : «Nous désavouons totalement ces horribles déclarations.» Le contraire aurait été étonnant.