«La décision est tombée», a déclaré en marge d’une réunion des responsables du SPÖ, Wolfgang Haüpl, maire de Vienne et dirigeant par intérim du parti social-démocrate d’Autriche, depuis la démission lundi 9 mai de Werner Faymann, contesté en raison de l’élimination du candidat social-démocrate à l’élection présidentielle.
Lors d’une réunion du parti, le 10 mai, un des leaders du SPÖ, Michael Haeup, avait déclaré qu’il espérait voir le patron de la compagnie nationale autrichienne des chemins de fer être nommé chancelier de l’Autriche.
Christian Kern, président des chemins de fer fédéraux autrichiens (ÖBB) et membre du parti social-démocrate d’Autriche, était le grand favori pour reprendre le poste de chef du SPÖ et de chancelier du pays. Il a reçu l’appui de plusieurs fédérations, avant d’obtenir le soutien décisif du SPÖ de Vienne, le 12 mai.
Cette nomination est arrivée sur fond de crise politique en Autriche après l'arrivée en tête du candidat du parti d'extrême-droite FPÖ au premier tour de la présidentielle. L'ex-chancelier social-démocrate avait été remplacé, à titre intermédiaire, par le vice-chancelier, Reinhold Mitterlehner, membre du parti conservateur (ÖVP) qui gouvernait alors avec les sociaux-démocrates (SPÖ) dans le cadre d'une coalition.
Le SPÖ et l'ÖVP ont dominé la scène politique autrichienne depuis 1945, mais leur soutien populaire ne cesse de chuter depuis quelques années. La victoire d’un candidat d’extrême droite, Norbert Horfer, au premier tour des dernières élections présidentielles autrichiennes a mal été vécu chez les membres des deux principaux partis politiques, qui faute de voix suffisantes, n’avaient pas été qualifiés pour le second tour.