L’incident s’est passé dans la banlieue de Husby à Stockholm, connue pour abriter une population plutôt pauvre et des migrants. Une équipe de tournage de la télévision norvégienne NRK TV interviewait l’économiste suédois Tino Sandandaji quand plusieurs hommes se sont approchés d’eux pour réclamer de ne pas être filmés.
«Les gens les plus agressifs ont commencé à parler en arabe au caméraman qui était d’origine immigrée. Quand les menaces ont pris une forme physique, nous avons décidé d’annuler l’interview», a écrit Tino Sandandaji sur sa page Facebook. Il y a aussi posté une vidéo de NRK TV d’une minute et demie sur laquelle on voit comment à force de cris et de menaces, les jeunes migrants ont forcé les journalistes à sortir du café.
«Cela ressemble à une zone de guerre. C’était un jour de travail pas agréable», a déclaré Anders Magnus, le journaliste australien qui menait cet interview. Même s’il a couvert des événements sensibles au Moyen-Orient et en Afrique, il a écrit qu’il avait peur «d’arriver en Suède».
«Il y a tellement de migrants, ils se déplacent en bandes. Nous avons entendu des policiers dire qu’ils lancent des grenades et des pierres», a-t-il poursuivi.
Depuis plusieurs années, la Suède reste l’une des destinations la plus courtisées par les réfugiés à cause de son système social généreux et de sa réputation de tolérance. Le pays verse 2 300 euros à chaque réfugié et fournit des cours intensifs de suédois aux nouveaux arrivants. Son gouvernement social-démocrate a voté des restrictions budgétaires à hauteur de 860 millions d’euros pour financer l'accueil des migrants. Pour la seule année 2015, la Suède a accueilli 163 000 migrants, ce qui en fait le pays qui, proportionnellement au nombre de ses habitants, a accueilli le plus de migrants en Europe.
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