Le Canada n'a toujours pas répondu à l'offre du ministre russe des situations d’urgence, Vladimir Pouchkov, qui a proposé, le 6 mai dernier au gouvernement canadien de déployer des avions et des spécialistes russes de la lutte contre les incendies, afin de prêter main-forte aux soldats canadiens qui luttent contre un brasier apocalyptique à Fort McMurray. Pour rappel, plus de 80 000 personnes ont déjà été évacuées dans la province canadienne de l’Alberta, où se déroule cet incendie apocalyptique.
De plus, les autorités russes se disent prêtes à envoyer des secouristes et des experts dotés des équipements nécessaires pour donner un coup de main aux équipes sur le terrain, en cas de besoin. Sans répondre directement à cette offre, Ottawa s’est contenté de dire qu’il n’y avait encore jamais eu de relations directes entre les différents corps de pompiers des deux pays.
Les Canadiens en colère!
Cette hésitation du gouvernement Trudeau a fait réagir les internautes qui expriment leur colère et leur incompréhension sur les réseaux sociaux. Quelques personnes s'interrogent sur les raisons qui font que cette décision tarde à venir.
Certains croient qu'on devrait simplement accueillir à bras ouverts cette offre de la Russie...
D'autres sont carrément indignés et rappellent l'urgence de la situation qui doit l'emporter sur tout le reste.
La majorité d'entre eux appelle toutefois les autorités canadiennes à oublier la politique et à accepter cette aide, pour mieux lutter contre la catastrophe qui ravage l'Alberta.
Enfin, plusieurs commentaires soulignent aussi l'expertise russe sur la question des feux de forêts.
L'expertise de la Russie
Bien souvent en Russie, d'importants incendies ne peuvent être maîtrisés par la seule intervention au sol des pompiers. Au début du mois de mai, par exemple, les soldats du feu russes ont dû lutter contre un incendie qui s’étendait sur un territoire dépassant 4 000 hectares, dans les forêts de la région du fleuve Amour.
Les appareils russes anti-incendie BE-200 peuvent déverser 42 tonnes d’eau, mélangées, au besoin, à un produit retardateur de feu, sur et aux alentours du brasier. Il peut voler à une vitesse allant jusqu'à 700 km/h et peut se poser indifféremment sur un plan d'eau ou sur la terre ferme, d’après les informations disponibles sur le site web de l'agence russe de la protection civile, des urgences et de l'élimination des conséquences des catastrophes naturelles.