L’adhésion du pays au TPP provoquera la faillite de nombreuses exploitations de petite et moyenne taille dans le pays entier estime le Conseil national des agriculteurs, l’une des plus grandes organisations de paysans de Thaïlande. Ses membres ont déjà déclaré être prêts à passer à l’action, rapporte le journal Bangkok Post.
Le président du Conseil, Prapat Panyachatrak, a souligné que ce sont les fermiers qui subiraient le plus les conséquences négatives de l’Accord de partenariat transpacifique. D’après lui, le TPP pourrait avoir un impact positif sur certains secteurs de l’économie, mais il endommagerait l’agriculture, la biodiversité, la sécurité alimentaire, voire même la souveraineté du pays.
Après la signature de l’accord de libre-échange avec l’Australie, le cheptel bovin thaïlandais a déjà presque diminué de moitié, mais les conséquences du TPP pourraient être bien pires, prévient à son tour Sitthiporn Boorananath, le président de l’association des producteurs de bétail du pays.
L’Accord de partenariat transpacifique a été signé le 4 février par 12 pays dont l'Australie, le Canada, le Japon et les Etats-Unis. Semblable au Tafta, le texte prévoit la formation d’une zone économique intégrée. Avec tout ce que cela implique : lissage des normes, ouverture des marchés ou encore réduction des droits de douane. La Thaïlande figure dans la liste des membres potentiels du TPP et, selon les experts, son adhésion est fort probable.
Cet accord a déjà provoqué des protestations de masse aux Etats-Unis, en Amérique latine et en Nouvelle-Zélande. Les détracteurs du TPP soulignent, notamment, qu’il entraînerait des pertes d'emploi dans tous les pays.