L’instruction de l’ancienne secrétaire d’Etat est une étape cruciale dans cette enquête. Le fait qu’Hilary Clinton soit candidate à la présidentielle et en campagne électorale présente quelques défis logistiques pour le FBI qui a jusque là discrètement convoqué des témoins sans attirer l’attention.
La sécurité de la candidate est assurée par le United States Secret Service (USSS) et elle est d’habitude suivie par un groupe de journalistes de campagne. Le FBI s’apprête à coordonner l’instruction de la candidate avec son avocat et la sécurité pour tout faire afin qu’elle se déroule loin du public.
Certains proches assistants de l'ancienne secrétaire d'Etat, y compris sa conseillère de toujours, Huma Abedin, ont déjà été interrogés par des enquêteurs fédéraux. Cependant, ces derniers n’ont aucune preuve qu’Hilary Clinton avait intentionnellement violé la loi, si l’on en croit les responsables américains proches du dossier.
Selon eux, tandis que Huma Abedin a coopéré lors de l’enquête, ses avocats ont refusé de faire des commentaires. Quant aux interrogatoires d'Hillary Clinton et de ses assistants, ils ne seront que «de routine».
L’enquête reste focalisée sur la sécurité du serveur et la manipulation de documents classifiés et ne s'étendra à rien d’autre, a souligné la même source. Le porte-parole du FBI, le département de la Justice, ainsi que l’avocat de Clinton, Avid Kendall, ont tours refusé de commenter l’information pour CNN.
La chaîne a précédemment rapporté que l’ancien subordonné d’Hillary Clinton, Bryan Pagliano, qui avait aidé à installer le serveur, avait fourni des documents et avait été interrogé par le FBI, sous un accord d’immunité. Les responsables de l’enquête espèrent clore le dossier dans les semaines à venir et s’adresser ensuite au département de la Justice qui prendra la décision finale de déposer de poursuivre quelqu’un ou non.
L'utilisation par Hillary Clinton de son adresse mail personnelle, un moyen de communication non-sécurisé pour mener des échanges d'informations d'une extrême importance pour la sécurité du pays alors qu'elle était secrétaire d'Etat, est une épine dans le pied de la candidate, en pleine campagne. Le scandale lui a attiré de nombreuses critiques de la part de ses rivaux, l'obligeant à admettre son erreur.
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