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Des e-mails personnels d'Hillary Clinton déclarés «top secret» ne seront pas révélés au public

Le serveur personnel d'Hillary Clinton contenait plus d'une douzaine de courriels jugés «top secret». Le département d'Etat a annoncé qu'ils ne seront pas divulgués en raison de leur caractère extrêmement sensible pour la sécurité intérieure.

Le porte-parole du département d'Etat John Kirby a déclaré que les e-mails en question n'étaient pas répertoriés comme étant top secret au moment où ils ont été envoyés, tandis que pour le personnel de campagne d'Hillary Clinton, les faits sont largement exagérés. C'est la première fois que les courriels de la candidate sont classifiés à quelque niveau que ce soit. 

Les messages ont été marqués «top secret» en raison de leur «grave danger» potentiel pour la sécurité nationale en cas de divulgation, selon le département d'Etat. Aussi, John Kirby a fait savoir qu'aucun des e-mails classés a posteriori top-secret ne sortiraient en public.

Les responsables du renseignement ont indiqué à Associated Press que les 37 pages de messages concernés contenaient des informations sur des sujets cruciaux tels que les frappes de drones ou le système d'écoutes du gouvernement.

Selon des sources proches du dossiers, il serait pour le moment «difficile de savoir» si la secrétaire d'Etat Mme Clinton a envoyé des messages «top secret» ou a seulement reçu des informations, selon AP.

Plus tôt dans l'année, des milliers de courriels personnels d'Hillary Clinton ont été révélés au public à la demande de la secrétaire d'Etat elle-même. Des informations sensibles ont alors été divulguées. Le ministère doit toujours publier environ 7000 pages de courriels provenant de l'adresse mail personelle d'Hillary Clinton d'ici le 29 février 2016. 

L'utilisation par Hillary Clinton de son adresse mail personnelle alors qu'elle était secrétaire d'Etat est devenue un enjeu problématique dans sa campagne pour la présidentielle américaine de 2016.

La candidate s'était attirée de nombreuses critiques de la part de ses rivaux, l'obligeant à admettre son erreur d'avoir utilisé un moyen de communication non-sécurisé pour mener des échanges d'informations d'une extrême importance pour la sécurité du pays.