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Suicides de migrants de Australie: un ministre accuse les ONG

Après les immolations par le feu d'un jeune iranien vendredi dernier et d'une somalienne hier, le ministre australien de l'immigration pointe du doigt la responsabilité des militants des droits de l'homme dans ces suicides.

«Ce n'est pas la première fois que j'exprime ma colère et la plus grande désapprobation envers un certains nombres d'avocats et de militants, en contacts avec ces personnes dans les centres de rétentions et qui les encouragent à se livrer à des actes désespérés pour imposer un changement de politique migratoire au gouvernement australien», a déclaré Peter Dutton, ministre australien de l'immigration.

Les tentatives de suicide par le feu d'un iranien puis d'une somalienne dans un centre de rétentions pour réfugiés à Nauru ont provoquées une vague de critique ces derniers jours à l'encontre de la politique migratoire particulièrement ferme du gouvernement australien. 

Le ministre de l'immigration a rappelé que le gouvernement resterait ferme, et ne changerait pas de politique. Peter Dutton a précisé que la jeune somalienne qui a tenté de s'immoler avait été transféré à l’hôpital de Brisbane, et bénéficiait de tous les soins nécessaires.

De plus, la fermeture prochaine de plus de 17 centres de rétention, ouverts il y a quelques années par le gouvernement travailliste a été annoncé: «Depuis que nous avons été élus, toute notre politique vise à mettre hors-jeu les passeurs, afin de réduire l'immigration illégale et de fermer à moyen terme les centres de rétention» a-t-il dit.

Depuis 2013, le gouvernement conservateur australien a adopté le programme «frontières souveraines». Cette politique migratoire très ferme repose sur une interception systématique des navires de migrants, et un renvoi automatique de ceux-ci vers le pays de départ. Pour les demandeurs d'asile qui auraient réussis à atteindre l'Australie, ceux-ci sont placés dans des centres de détentions dans des îles isolées. Ces centres sont particulièrement critiqués par les associations humanitaires et par les militants des droits de l'homme pour les mauvais traitements que subissent régulièrement les migrants qui y sont assignés. Un rapport indépendant avait ainsi souligné en Mars 2015 de nombreux cas de viols, harcèlement...