Pour le plus haut responsable de la CIA, ce rapport constitue une «compilation de choses, précises ou non» et l’enquête sur le 11 septembre «a tiré la conclusion très claire qu’il n’y avait aucune preuve que le gouvernement saoudien en tant qu’institution ou des responsables et individus saoudiens, aient fourni un soutien financier à Al-Qaïda».
«Je crois que certaines personnes pourraient se saisir de cette information non fondée, non vérifiée […] pour pointer du doigt une implication saoudienne, ce qui serait très, très, inexact à mon sens», a-t-il expliqué, cité par le quotidien britannique the Independent.
Ainsi, John Brennan s’est exprimé en faveur de la non-divulgation des «28 pages» rédigées en 2004, de peur que le texte puisse alimenter des rumeurs inutiles et injustifiées.
Il a également souligné que les Etats-Unis avaient une «très bonne» relation avec l'Arabie saoudite, pays d’où 15 des 19 pirates de l’air du 11 septembre étaient issus.
Soutien de la publication du rapport
Des activistes estiment, eux, que les pages rédigées devraient être soumises à l’examen public. Le sénateur de la Floride Bob Graham, qui a travaillé sur le rapport, insiste pour que le contenu soit publié.
«Les 28 pages concernent principalement le financement du 11 septembre et elles pointent l’Arabie saoudite comme financeur principal», a-t-il pu commenter.
Il a aussi confié aux médias être agacé par le fait que «le FBI [soit] allé bien au-delà de simplement dissimuler», et ait essayé d’éviter la divulgation de ces pages et par une attitude qu’il considère comme confinant à la supercherie. Des propos qui ont laissé perplexe le directeur de la CIA.
Les familles des victimes du 11 septembre, elles, attendent le vote d’une loi qui leur permettrait d’attaquer le gouvernement saoudien en justice pour ces attentats. Cette loi a bien peu de chance de voir le jour, Barack Obama ayant déjà déclaré qu’il refuserait de la signer.