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Hôpital de MSF à Kunduz : l’armée américaine reconnaît des erreurs humaine et technologique

Les noms de 16 personnes impliquées dans la frappe qui a touché l’hôpital de MSF à Kunduz en octobre dernier seront communiqués. Un responsable de l’armée américaine a reconnu que ce drame était dû à des erreurs humaines et technologiques.

Joseph L. Votel, général de l’armée américaine et commandant du commandement central américain, a présenté le résultat de l’enquête militaire sur le tristement célèbre bombardement de l’hôpital de MSF en Afghanistan, qui a tué 42 personnes. Selon lui, l’opération a été lancée dans la précipitation et l’équipage n’était pas bien préparé. De plus, d’après le général, le signal radio-satellite était défaillant.

Le général a aussi affirmé que l’équipage avait cru par erreur qu’il tirait sur une cible talibane qui en fait se trouvait à plus de 600 kilomètres. Il a indiqué que les troupes au sol étaient fatiguées par les précédentes opérations qu’elles avaient mené, ce qui est aussi l’un des éléments qui provoqué cette erreur.

16 personnes dont l’identité n’a pas été révélée seront punies pour leur implication dans cette attaque. Aucune d’entre elles ne répondra de ses actes devant la justice et aucune de leurs erreurs ne sera considérée comme un crime de guerre, a en outre fait savoir le général.

L’hôpital de la ville de Kunduz, administré par Médecins sans frontière, a été largement endommagé par les frappes aériennes américaines des forces militaires gouvernementales en octobre dernier.  L’incident a tué 42 personnes parmi le personnel, les patients, les membres des familles et en a blessé 43 autres.

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