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Un nouveau produit de Monsanto s’attaque aux nuisibles ayant développé une résistance aux pesticides

Le géant de l'agrochimie Monsanto a déclaré avoir développé une technologie inédite permettant de rendre ses semis plus résistants aux insectes et parasites ayant développé une résistance aux insecticides lors des dernières décennies.

Les recherches ont été menées par des scientifiques de l’université de Harvard en collaboration avec Monsanto. Leur objectif était d’accélérer le processus de production de protéines permettant de tuer les nuisibles.

L’équipe a utilisé la technique PACE (phage-assisted continuous evolution), qui permet d’éliminer les insectes devenus plus résistants aux précédentes solutions agricoles. La PACE est 100 fois plus rapide que d’autres méthodes, en agissant directement sur l’identification des protéines nécessaires à la lutte contre les parasites, annonce le géant dans un communiqué de presse publié sur son site le 27 avril. Ainsi, ces protéines sont susceptibles d’agir plus rapidement sur les nuisibles, avant que ceux-ci n’aient le temps de s’adapter.

«C’est une découverte importante pour notre travail sur la résistance [des cultures] dans l’avenir», a indiqué Tom Malvar, responsable du département de recherche sur le contrôle des insectes de Monsanto. «Cette technique n’est pas limitée au contrôle des parasites. Nous envisageons d’étendre son application à d’autres domaines», a-t-il expliqué au journal Agriculture.

«Les percées scientifiques, telles que la technique PACE, sont la clé pour développer des solutions permettant aux agriculteurs de récolter plus sur chaque hectare», a déclaré Tom Adams, vice-président de Monsanto.

«Ce progrès remarquable dans l’application de la PACE dans le domaine de la biotechnologie agricole témoigne du succès qu'on obtient lorsque des parties travaillent ensemble et coopèrent afin de faire avancer la science de manière à améliorer l’agriculture mondiale à long terme», a-t-il poursuivi.

En novembre dernier, Greenpeace avait publié un rapport dénonçant l'industrie des plantes génétiquement modifiées (OGM), les accusant de ne pas être capable de résoudre les problèmes concernant les nuisibles devenus résistants à la génération précédente d’OGM.

Alors que la firme controversée Monsanto continue de développer des méthodes de lutte contre les insectes, les solutions qu'elle propose sont souvent critiquées. Ainsi, en juin dernier, la ministre française de l’Ecologie et de l’Energie Ségolène Royal a demandé aux magasins de jardinage d’arrêter de vendre en libre-service le désherbant Roundup, produit-phare de Monsanto, pour lutter contre les effets néfastes des pesticides car son principe actif, le glyphosate, est «probablement cancérogène pour les humains». La France envisage d’interdire complètement l’usage de pesticides aux jardiniers amateurs dès 2022, selon un communiqué diffusé par la ministre de l’Environnement et de l’Energie en avril dernier.

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