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Des armes israéliennes à destination de Daesh auraient été saisies en Syrie

Une source locale non identifiée aurait confié à l’agence d’information d’Etat syrienne Sana qu’un véhicule aurait été intercepté mercredi matin avec à son bord de nombreuses armes et munitions à destination des terroristes de l’Etat islamique.

Le véhicule transportant du matériel militaire serait venu depuis la province de Dara’a – dans l’Est du pays en partie sous contrôle de Daesh – et aurait roulé en direction du désert de Badiya. Des mines antipersonnel, des lance-roquettes et leurs munitions, des obus pour canon B9, des mortiers de 120, 80 et 60mm, ainsi que des grenades et des munitions pour canon anti-aérien de 23mm auraient été saisies. Le conducteur aurait lui été tué lors de l’opération.

Les mines interceptées sont de type numéro 4 et de fabrication israélienne. Cet engin explosif contient 188 grammes de TNT et peut être utilisée de façon classique par pression camouflée dans le sol, contre des humains ou des véhicules légers, ou encore par traction dans le cadre de pièges.

Damas accuse régulièrement Israël de venir en aide, plus ou moins directement, à ses opposants. Dans le Golan, occupé par l’Etat juif, un hôpital de campagne a été créé en 2013 pour soigner les combattants désirant renverser Bachar el-Assad. Tel Aviv assure que les seules personnes qui y sont soignées sont des membres de l’opposition démocratique. De plus, en ce début d’avril, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a reconnu que l’armée de l’air israélienne avait mené plusieurs raids aériens en Syrie, officiellement pour empêcher des livraisons d'armes au Hezbollah. Officiellement, les deux pays restent en état de guerre malgré l'existence d'une ligne de cessez-le-feu, et n'ont pas de relations diplomatiques.

Depuis le 27 février, un régime de cessez-le-feu est officiellement entré en vigueur mais ses modalités ne s’appliquent pas aux organisations terroristes, telles que Daesh et le Front al-Nosra. Depuis deux mois, Washington a souligné, sans en dévoiler les détails, qu’un plan B sur la Syrie était «plus qu’une confrontation» et que, si on en faisait usage, «la Syrie pourrait être complètement détruite et ne pourrait jamais être réunifiée». Selon le Wall Street Journal, les forces américaines pourraient fournir aux forces de l’opposition «des systèmes d’armement capables de détruire les avions et les positions d’artillerie du régime syrien».

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