Benjamin Netanyahou avait affirmé le 17 avril que «le plateau du Golan rester[ait] dans les mains d’Israël pour toujours» lors du premier conseil des ministres tenu dans le territoire situé au nord du pays.
Piqué au vif, Faisal Mekhad a répondu au chef du gouvernement israélien en rappelant que la région appartenait à la Syrie selon le droit international, et qu’elle serait reprise quoi qu'il en coûte. «Toutes les options sont sur la table pour reprendre le territoire occupé par Israël», a-t-il déclaré dans un entretien donné à la télévision libanaise al-Mayadeen. «Nous sommes prêts à tout pour faire revenir le Golan au sein de la patrie syrienne, y compris à utiliser l’option militaire» a-t-il ajouté.
L’Etat juif occupe le plateau du Golan depuis la Guerre des Six Jours de 1967. Selon Benjamin Netanyahou, 50 000 Israéliens y vivent, et «des milliers de familles doivent les rejoindre dans les années qui viennent».
Lieu de tension avec la Syrie, cette région est aussi un lieu de repli pour les opposants à Bachar el-Assad, qui viennent se faire soigner dans un hôpital créé par Israël en mars 2013. Le Premier ministre israélien s'était rendu sur place en février 2014.
Lire aussi : Netanyahou avoue publiquement qu'Israël mène des attaques en Syrie
Un conseil des ministres qui met le feu aux poudres
Dimanche, le Conseil de ministres israélien s’est tenu sur le plateau du Golan. Une première depuis son occupation par Israël en 1967. Pour l’ambassadeur de la Syrie à l’ONU, Bachar al-Jaafari, l’affaire est une «provocation».
Il s'agit d'une «provocation irresponsable commise par le Premier ministre de l'occupation israélienne Benjamin Netanyahou», a affirmé M. Jaafari, également chef de la délégation du régime syrien aux pourparlers paix avec l'opposition.