«Il est temps que les forces politiques prennent leurs responsabilités nationales pour sauver la nation et sauvegarder l'unité de ses composantes, en s'engageant sans réserves à respecter le Pacte national, et à s'accorder sur une loi électorale juste, efficace et assurant une juste représentativité», a déclaré le député Hezbollah Hassan Fadlallah à l'issue de la réunion hebdomadaire du bloc. «Cette loi devra respecter la parité et assurer le vivre-ensemble», a-t-il poursuivi.
Le son de cloche est nouveau pour ce parti au passé belliqueux. Soutenu par l'Iran et historiquement engagé dans la lutte armée contre Israël, le Hezbollah est considéré par plusieurs pays - les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Union Européenne, Bahreïn notamment - comme un groupe terroriste aux méthodes musclées aussi bien au Liban que dans les autres pays où il est actif.
Le contexte politique instable aurait-il adouci ses mœurs ? Le Liban étant en effet sans président de la République depuis le 25 mai 2014, l'adoption d'une loi électorale est indispensable pour mettre d'accord les différentes factions politiques afin de créer un contexte législatif qui permette la tenue d'élections législatives en 2017.