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Explosion dans un bus à Erevan sur fond de tensions dans le Haut-Karabagh

Quelques semaines après une montée des tensions dans le Haut-Karabagh, dans la soirée du 25 avril, une explosion a frappé un bus à Erevan en Arménie, tuant 2 personnes et en blessant 6 autres. La cause de l’explosion n’a pas encore été déterminée.

Une explosion a retenti dans un bus dans la capitale arménienne, Erevan, dans la soirée du 25 avril, à 21h51 (heure locale), tuant une personne et en blessant six autres. Selon le ministre arménien de la santé, il y aurait parmi les blessés deux femmes, dont une enceinte, un adolescent de 14 ans et trois hommes. Cinq des blessés seraient dans un état grave.

La cause de l’explosion n’a pas encore été déterminée pour le moment. En revanche, l’hypothèse d’une explosion au gaz a été écartée, le bus roulant au fuel. Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine de l’accident.

«Une enquête est en cours. Actuellement, il n’y a aucune théorie», a déclaré un représentant du ministère arménien des Situations d’urgence, Nikolaï Grigorian, à l’agence russe d’information TASS. Le chauffeur du bus, qui n’a pas été blessé dans l’explosion, a par ailleurs été interrogé par la police.

La police arménienne a cependant plus tard mentionné qu'il n'est pas exclu qu'une bombe ait été placée à l'intérieur du bus, sous l'un des sièges.

Explosion sur fond de tensions dans le Haut-Karabagh

Bien qu'aucune piste n’ait encore été avancée par le ministère arménien des Situations d’urgence, l’explosion s’est produite dans un contexte de tensions entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, depuis la reprise des hostilités, début avril, dans le Haut-Karabagh, région séparatiste du Caucase contrôlée par l’Arménie mais revendiquée par l’Azerbaïdjan.

Dans la nuit du 1er au 2 avril, le conflit a repris dans le Haut-Karabagh avec les affrontements les plus meurtriers depuis 1994, année du déclenchement des premières hostilités. Réagissant à cette nouvelle montée des tensions, la Russie et les Etats-Unis ont appelé à un cessez-le-feu immédiat dans le Haut-Karabagh, et les co-présidents du groupe de Minsk, le français Pierre Andrieu, l’américain James Warlik et le russe Igor Popov, ont rencontré le président azerbaïdjanais à Bakou et appelé à intensifier les négociations entre Bakou et Erevan. La Défense arménienne a alors communiqué que la trêve était officiellement conclue dans le Haut-Karabagh