«J'ai approuvé le déploiement de jusqu'à 250 militaires américains supplémentaires, notamment des forces spéciales, en Syrie», a déclaré le président Obama, affirmant qu'ils allaient participer à «l'entraînement et l'assistance des forces locales» qui luttent contre l'EI.
Il confirmait ainsi une information donnée dans la nuit par un haut responsable américain sous couvert de l'anonymat.
«A l'heure actuelle, la menace la plus urgente pour nos nations, c'est l'EI et c'est la raison pour laquelle nous sommes unis dans notre détermination à le détruire», a déclaré le président américain.
«Un petit nombre de membres des opérations spéciales américaines au sol sont déjà en cours en Syrie et leur expertise a été essentielle pour permettre aux forces locales d'exclure EI de certaines zones-clés», a estimé M. Obama, s'appuyant sur ce «succès» pour justifier l'envoi de soldats supplémentaires.
Face au délitement actuel de la trêve en Syrie, M. Obama a appelé dimanche à «rétablir» le cessez-le-feu et a indiqué s'être entretenu récemment à ce sujet avec son homologue russe Vladimir Poutine.
«J'ai parlé avec le président Poutine au début de la semaine dernière pour tenter de garantir que nous pourrons rétablir le cessez-le-feu», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Hanovre.
Depuis la défection d'un groupe armé et entraîné par leurs soins, les Etats-Unis avaient décidé de cesser leur programme d'aide directe aux rebelles en octobre dernier, estimé à 500 millions de dollars. La Division 30 – ces soldats syriens entraînés par les Etats-Unis qui devaient aller se battre contre Daesh – avait abandonné ses armes aux djihadistes du Front al-Nosra.
Un cessez-le-feu entre les forces du régime de Damas et les groupes de rebelles modérés, négocié par les Etats-Unis et la Russie, est entré en vigueur le 27 février dernier. Il a permis de faire baisser l'intensité des combats sur l'ensemble du territoire syrien même si les organisations terroristes comme Daesh et le Front al-Nosra en sont exclues.
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