«Le fait qu’Angela Merkel a autorisé Recep Tayyip Erdogan à poursuivre en justice ses concitoyens est ridicule mais il montre que, quand les autorités d’un pays commencent à mener des affaires avec les dictateurs comme le président turc, ce sont les citoyens ordinaires qui subissent les impacts négatifs», a déclaréBruno Kramm, précisant que son arrestation était un signe clair que les Allemands perdaient leur droit de s’exprimer librement.
«Je n’ai cité que quelques lignes du poème. Je ne pouvais pas penser qu’on pourrait m’arrêter. On m’a traité comme si j’étais un criminel. Pire encore, toute manifestation a été arrêtée ce qui signifie que la liberté d’expression de gens qui voudraient s’exprimer a été violée», a-t-il poursuivi.
Bruno Kramm a été arrêté par la police alors qu'il effectuait une «analyse littéraire» du poème satirique de Jan Böhmermann en face de l'ambassade de Turquie à Berlin, lors d'une manifestation organisée en soutien du comédien allemand sous le slogan «Pas de pouvoir pour Erdogan le fou, la liberté, plutôt qu'Erdogan» [Keine Macht dem Erdowahn, Freiheit statt Erdogan].
Bruno Kramm a expliqué à RT que, pour lui, le poème était trop controversé, rempli de «sexisme et fascisme» mais il est d'accord avec certains extraits. «J’analysais certaines parties du poème où Erdogan cible les Kurdes et menace les chrétiens qui habitent en Turquie», a-t-il rappelé juste avant que la police allemande ne procède à son arrestation.
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