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Stop TTIP : une énorme manifestation contre la zone de libre-échange transatlantique envahit Hanovre

Des milliers de personnes se sont réunies dans le centre de Hanovre, dans le nord de l'Allemagne, pour manifester leur opposition au projet d'accord de libre-échange transatlantique. Barack Obama y est attendu demain, 24 avril, pour en discuter.

Une manifestation pacifique mais impressionnante s’est déroulée dans le centre-ville de Hanovre le 23 avril aux alentours de la place de l'Opéra. Le nombre de participants varie selon les sources. La police a compté 35 000 personnes là où les organisateurs en ont comptabilisé plus de 90 000, mais toutes ont battu le pavé en brandissant des pancartes contre le TTIP, l’accord transatlantique de libre-échange, en criant des slogans dénonçant la possible conclusion de cet accord entre les Etats-Unis et l’Union européenne. 

Certains manifestants ont même posé sur le sol un petit cercueil noir, symbolisant «la démocratie tuée par l'argent». Les ONG et les syndicats allemands dénoncent cet accord car ils sont persuadés qu’il abaissera les normes sanitaires européennes et laissera la possibilité aux multinationales de porter plainte contre des décisions gouvernementales devant une cour d’arbitrage.

En octobre, une manifestation similaire s’était déroulée à Berlin. Là encore, le nombre de participants variait selon les sources mais 150 000 à 250 000 personnes y avaient participé pour affirmer leur hostilité à la conclusion de ce traité de libre-échange.

Malgré les vives critiques de ses concitoyens, la chancelière allemande semble vouloir poursuivre les négociations. Le 24 avril, Barack Obama doit arriver en Allemagne, justement pour discuter avec Angela Merkel d’un accord qui «renforcera le commerce» et «créera des emplois aux Etats-Unis et dans l'Union européenne», a notamment expliqué le président américain dans les colonnes du journal allemand Bild.

«Nous ne reculons pas sur nos normes, nous protégeons ce qui se fait aujourd'hui en Europe en matière d'environnement et de protection des consommateurs», a pour sa part affirmé la chancelière allemande dans un message vidéo diffusé par ses services.

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La contestation gagne la France

Mais les citoyens allemands ne sont pas seuls à refuser la conclusion de cet accord controversé. Le 14 avril dernier, à la grande surprise de nombreux observateurs et à un peu plus d'un an de la présidentielle, le président français François Hollande était lui aussi passé à l'offensive, déclarant que la France pouvait «toujours dire non» si les conditions qu’elle avait posées à la signature de cet accord de libre-échange n’étaient pas respectées.

«La France a fixé ses conditions. Elle a dit : "s'il n'y a pas de réciprocité, s'il n'y a pas de transparence, si pour les agriculteurs il y a un danger, si on n'a pas accès aux marchés publics et si, en revanche, les Etats-Unis peuvent avoir accès à tout ce que l'on fait ici, je ne l'accepterai pas"», a conclu le président.

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