«Ce que je crains le plus, c’est qu’ils [les Israéliens] aient des aspirations plus grandes que juste prier sur le Mont du Temple et faire des sacrifices lors de la Pâque juive. Je crains que leurs plans soient plus dangereux», a averti le cheikh Raëd Salah dans une vidéo publiée le 19 avril, rapporte le journal The Jerusalem Post.
Cette déclaration coïncide avec la décision récente du gouvernement israélien de renforcer sa présence militaire sur le mont du Temple afin de maintenir l’ordre sur le site, sacré à la fois pour les juifs et les musulmans. «En vue de la Pâque juive, toutes sortes d'éléments extrémistes diffusent des informations mensongères sur notre politique concernant le mont du Temple afin de provoquer des émeutes et du désordre. Nous travaillons contre ces incitateurs. Nous allons augmenter nos forces dans les lieux de possibles tensions, nous allons utiliser des mesures de défense», a déclaré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
Les tensions montent entre les Israéliens et les Palestiniens en vue de la semaine de la Pâque juive, qui débute le 22 avril, lors de laquelle le nombre de juifs se rendant sur le mont du Temple devrait augmenter considérablement, surtout près du Mur des lamentations où des milliers de gens se rassemblent pour assister à la traditionnelle bénédiction sacerdotale.
Pendant les répétitions des rites de la Pâque juive il y a une semaine, certains représentants des mouvements radicaux ont exprimé l’espoir que la Mosquée Al-Aqsa sur le mont du Temple serait bientôt «sauvée», mettant ainsi le feu aux poudres. Le contexte est particulièrement sensible, avec l’explosion d’un bus à Jérusalem en début de semaine.
La Jordanie prévoit également d’installer prochainement des dizaines des caméras de surveillance autour du site sacré afin de documenter les «violations» israéliennes.
Afin de ne pas exacerber le conflit et prévenir toute sorte de provocation, le Commissaire de police de Jérusalem a interdit aux députés de la Knesset de visiter le mont du Temple à cette occasion.
Lire aussi : Netanyahou proclame que le Golan occupé restera «pour toujours» israélien