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La famille d’un journaliste américain décapité par Daesh attaque la Syrie en justice

La famille de Steven Sotloff réclame des centaines de millions d’euros au président syrien Bachar el-Assad, qu’elle accuse d’avoir soutenu les combattants de Daesh ayant tué le journaliste américain en 2014.

Après l’Iran et Cuba, c’est maintenant au tour de Damas de faire l’objet de poursuites en justice devant des tribunaux américains pour des accusations de terrorisme.

La plainte déposée lundi devant un tribunal de Washington réclame 90 millions de dollars de compensations pour le préjudice subi par la famille du reporter et plus de trois fois cette somme en dommages et intérêts pour l’assassinat.

Steven Sotloff avait été kidnappé en août 2013 après avoir rejoint la Syrie depuis la Turquie, dans le cadre de son travail pour de célèbres publications américaines comme Time ou la revue spécialisée Foreign Policy. Il avait ensuite été exécuté par décapitation le 2 septembre 2014, faisant l’objet d’une macabre vidéo diffusée sur internet par Daesh. Un mois auparavant, James Foley, un autre journaliste américain, avait été lui aussi décapité par le groupe terroriste.

L’avocat de la famille accuse la Syrie, désignée par les Etats-Unis comme Etat finançant le terrorisme, d’avoir «causé l’enlèvement et le meurtre de Steven Sotloff» en ayant fourni un soutien financier, matériel et militaire aux djihadistes. Il prétend que le pays, même en tant qu’entité souveraine, peut être poursuivi devant une cour fédérale pour cette raison.

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D’autres nations, comme l’Iran ou Cuba, ont par le passé fait l’objet de procédures judiciaires américaines dans des affaires de terrorisme. Mais si l’issue de tels procès est parfois la victoire, les avocats peinent souvent à trouver des capitaux qu’ils pourraient saisir du côté du gouvernement incriminé.

La Syrie, de son côté, ne s’est pas exprimée sur le procès.

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