«Depuis 2012 je suis les crimes des Casques bleus de l’ONU», explique Samantha Asumadu dans une interview à l’agence Sputnik. Alors que les principaux médias ne prêtent pas beaucoup d’attention à ce problème, elle a décidé d’en faire son cheval de bataille.
La pétition, intitulée «Nous ne resterons pas silencieux lorsque les soldats de l’ONU maltraitent, violent et tuent», a déjà recueilli plus de 4 000 signatures sur les 5 000 espérées. «Nous demandons que le gouvernement français retire toutes ses troupes de Centrafrique, enquête et poursuive les responsables de ces abus horribles sur des mineurs», peut-on lire dans le texte.
«La nature de ces crimes est trop horrible pour les ignorer», indique la cinéaste, en soulignant qu’on «a tous la responsabilité d’agir, car ils mènent une mission de maintien de la paix en notre nom». D’après elle, on n’entend que «des excuses et des excuses» de la part de l’ONU, alors que la situation n’évolue pas : on révèle chaque jour de nouveaux crimes commis par les Casques bleus.
Au cours de ces derniers mois, l'armée française a été éclaboussée par une affaire de viols sur des mineurs en Centrafrique. Au début du mois d’avril, l'ONU a ouvert une enquête sur de nouvelles allégations «extrêmement troublantes» concernant des violences sexuelles, y compris de bestialité, perpétrées en Centrafrique par des soldats de la force française Sangaris et de l'ONU.
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