Getachew Reda a affirmé que des femmes et des enfants faisaient partie des victimes. Les assaillants auraient aussi volé 2 000 têtes de bétail. «Les forces de défense éthiopiennes sont en train de réagir, elles se rapprochent des assaillants», a-t-il déclaré. Une soixantaine d’entre eux auraient déjà été tués, et le porte-parole du gouvernement a affirmé que l’armée pourrait traverser la frontière du Sud Soudan pour les poursuivre si cela était nécessaire.
L’assaut s’est déroulé vendredi 15 avril dans la région de Gambela, située à l'ouest du pays. Plus de 284 000 réfugiés soudanais y vivent, fuyant les combats dans leur pays.
Des attaques similaires destinées à voler du bétail s’étaient déjà déroulées par le passé, mais elles n’avaient jamais atteint cette importance. Selon les dernières informations, les assaillants ne seraient pas liés aux troupes gouvernementales sud-soudanaises ou aux forces rebelles qui ont combattu le gouvernement de Juba au cours d’une guerre civile. Mises en place sous la forte pression de la communauté internationale et les menaces de nouvelles sanctions, les négociations de paix ont reprises en août 2015.
D'après l'ONU, plus de deux millions d'individus ont quitté leur foyer et certaines zones connaissent d'importants risques de famine. Une situation dont les répercussions sont ressenties jusqu'en Europe. Les migrants sud-soudanais représentent un volume important des réfugiés qui tentent de rejoindre l'Espace Schengen. Si les Syriens sont toujours les plus nombreux à frapper aux portes de l'Europe, les Sud-Soudanais les suivent de près, ainsi que les Afghans, les Libyens et les Irakiens.