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Le Premier ministre belge croit lui aussi que des musulmans ont dansé lors des attentats

La Belgique a vu son Premier ministre Charles Michel affirmer qu’une partie de la communauté musulmane du pays approuvait les attaques meurtrières du 22 mars. Le ministre de l’Intérieur avait récemment tenu des propos similaires.

«Je peux confirmer qu’il y a eu des soutiens aux attaques», a indiqué le 17 avril Charles Michel, s’exprimant sur le commentaire de Jan Jambon, son vice-Premier ministre belge et ministre de la Sécurité et de l’Intérieur, qui avait déclaré qu’une partie des musulmans avait dansé lors des attentats.

Néanmoins, le Premier ministre a souligné qu’il ne s’agissait que d’une faible minorité de la communauté musulmane, rapporte l'agence Reuters. «Nous ne devons pas ni généraliser ce fait, ni le négliger», a-t-il ajouté, en indiquant que le Conseil national de sécurité belge avait reçu des informations faisant état d’un certain soutien aux attentats de la part de quelques musulmans.

Le gouvernement de Charles Michel a été critiqué après les attentats de Bruxelles, qui ont fait 32 morts et de nombreux blessés. Jan Jambon avait ainsi créé la polémique en promettant de «nettoyer Molenbeek» lorsqu’il était devenu clair que plusieurs membres des commandos ayant frappé Paris étaient issus de cette commune, qui a désormais la réputation d'être l'un des principaux foyers du djihadisme en Europe.

Les déclarations de Jan Jambon sur la réaction des musulmans, faites le 16 avril au quotidien De Standaard, ont mis le feu aux poudres. Alors que certains membres du gouvernement et de l’opposition ont critiqué le ministre et demandé des preuves de ce qu’il avançait, les autres ont exigé des excuses publiques immédiates.

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