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Un tribunal turc approuve le blocage du site russe de Sputnik dans le pays

D’après l’agence turque Anadolu, un tribunal a validé la décision de la Direction turque des télécommunications de bloquer plusieurs sites étrangers dans le pays, dont le site russe Sputnik, au prétexte qu’il promeut le terrorisme et les violences.

Les autorités turques accusent plusieurs sites d’actualités, notamment la version turcophone du site d’information russe Sputnik, l’agence kurde Dicle, ainsi que plusieurs comptes Twitter qui contenaient, aux yeux de la justice turque, des éléments de propagande pour le terrorisme et des textes encourageant la violence et la criminalité.

«Cette exigence est appropriée et vise la protection de la vie, des biens et de la sécurité des citoyens, ainsi que la protection de la sécurité nationale, de l'ordre public et de la prévention du crime», a jugé le tribunal.

Pourtant, le rédacteur en chef de Sputnik-Turquie, Toural Kerimov, a déploré que l’agence n’ait reçu aucun avertissement de la part des autorités turques avant le blocage de son site le 14 avril.

«Suite aux vérifications techniques et évaluations juridiques, conformément à la loi 5651, selon la décision du 14.04.2016 №490.05.01.2016.-56092 de la Gestion des télécommunications des mesures administratives sont appliquées sur ce site», indique la page de Sputniknews consultée depuis la Turquie.

Moscou a condamné ce blocage en déclarant que telles actions violaient sévèrement les droits fondamentaux de l’individu. Le ministère des Affaires étrangères russe a même souligné qu’Ankara poursuivait son oppression des médias. 

La décision du gouvernement turc a aussi été condamné par l’OSCE et par plusieurs autres organisations en Turquie. Les députés turcs ont qualifié ce blocage de pas «inacceptable» de la censure qui prouvait que le régime d’Ankara avait pris un tour autoritaire.

Le 4 mars, les autorités turques avaient déjà pris le contrôle par la force du journal Zaman qui publiait des articles critiques à l’égard de la politique gouvernementale. La manifestation qui a eu lieu pour protester contre cette reprise en mains a été violemment dispersée par la police.

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