Formée de 65 députés, la commission spéciale sur la destitution de la dirigeante a approuvé, à la majorité de ses membres, un rapport non contraignant préconisant aux députés de voter la poursuite du processus devant le Sénat, qui aura le dernier mot.
38 députés de cette commission ont voté pour la poursuite du processus de destitution, 27 contre.
Le rapport de la commission spéciale sera soumis à partir de vendredi à la Chambre des députés, dont le vote pourrait avoir lieu dimanche ou lundi prochain.
Un vote de deux tiers des députés (342 sur 513) sera requis pour que la procédure se poursuive, faute de quoi elle serait définitivement enterrée.
Si la procédure franchit ce cap, le Sénat devra approuver ou non à la majorité simple la mise en accusation de la présidente, qui serait alors écartée du pouvoir pendant un délai maximum de 180 jours, en attendant un vote définitif sur sa destitution qui nécessitera les deux tiers des suffrages des sénateurs.
Dilma Rousseff est accusée par l'opposition de maquillage des comptes publics en 2014, année de sa réélection, et en 2015, pour minimiser l'ampleur des déficits publics du géant émergent d'Amérique latine, en pleine récession.
Elle se défend d'avoir commis un quelconque «crime de responsabilité» qui justifierait sa destitution et dénonce une tentative de «coup d'Etat institutionnel».