C'est la première fois que le chef du gouvernement israélien déclare publiquement et aussi clairement qu'Israël a mené ces attaques en Syrie, pays voisin avec lequel l'Etat hébreu est toujours officiellement en guerre.
En décembre, il avait déclaré qu'Israël faisait tout ce qu'il fallait «pour éviter des livraisons d'armes particulièrement létales de Syrie vers le Liban», sans donner davantage de détails.
De nombreux raids contre des convois d'armes destinés au Hezbollah ont été imputés, notamment par les médias libanais et syriens, à l'Etat hébreu mais les autorités israéliennes s'abstiennent en général de tout commentaire sur ces raids.
«Nous agissons quand nous devons agir, y compris ici, de l'autre côté de la frontière, avec des dizaines de frappes destinées à empêcher le Hezbollah d'obtenir des armes pouvant changer le rapport de force», a déclaré Netanyahou lors d'une visite aux troupes sur la partie du Golan syrien occupée par Israël, selon ses services.
D'après des sources concordantes, Israël, officiellement neutre sur le conflit syrien, a effectué plus d'une dizaine de frappes aériennes en Syrie depuis 2013, visant principalement le transfert d'armes destinées au Hezbollah libanais, qui combat en Syrie aux côtés des forces du régime de Bachar al-Assad.
Israël et le Hezbollah se sont livrés une guerre meurtrière à l'été 2006.