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En Israël, on se demande s’il ne faut pas «raser» Beyrouth tout entier pour éradiquer le Hezbollah

Un éditorialiste du prestigieux Haaretz, réputé pour sa ligne éditoriale plutôt à gauche, a rédigé quelques lignes provocatrices engageant un débat controversé : la lutte contre le groupe libanais justifie-t-elle l’annihilation d’une ville entière ?

C’est sous le titre Israël devrait-il raser Beyrouth pour détruire les missiles du Hezbollah ? que le professeur israélo-américain Amitai Etzioni, ancien conseiller du président américain Jimmy Carter, pose la question de la lutte de l’organisation chiite.

Partant du principe que le Hezbollah cache ses missiles dans des lieux privés et qu’Israël n’a concrètement pas d’autre solution qu’un bombardement massif pour se débarrasser de ceux-ci, il estime que le gouvernement devrait «examiner les conséquences éthiques et logistiques» d’une telle action.

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C’est donc très sérieusement que l’intellectuel propose d’ouvrir le débat en invitant «des experts militaires étrangers et des intellectuels publics, qui ne sont pas réputés pour être hostiles à Israël» à réfléchir à la question. «De cette manière», écrit-il, «on peut espérer qu’il y aura une plus grande compréhension, à défaut d'une acceptation pure et simple, de l’utilisation de ces armes puissantes, étant donné que rien d’autre n’y fera» dans la lutte contre le Hezbollah.

Il précise toutefois que «de telles armes ne seraient utilisées qu’après que la population ait reçu la possibilité d’évacuer la zone», avant de conclure sur le fait que, comme on l'a vu à Gaza, «il y aura des victimes civiles».

La tribune d'Amitai Etzioni ne lui a pas valu que des compliments sur Twitter, où un internaute l'a qualifié de «vétéran de la campagne terroriste de nettoyage ethnique de 1948». Un autre a décrit son papier comme une véritable «tribune génocidaire».