«Ils [les journalistes] ont reçu le financement de sources différentes, y compris du gouvernement des Etats-Unis. Ce sont des organisations qui ont été, ou sont toujours, financées par l’agence USAID, non pas pour cibler des pays ou des personnes spécifiques, mais pour mener des enquêtes indépendantes», a assuré le porte-parole du département d’Etat américain Mark Toner le 7 avril.
Il a précisé qu’il parlait notamment du Projet de dénonciation du crime organisé et de la corruption (en anglais OCCRP pour Organized Crime and Corruption Reporting Project), qui se concentre sur les territoires de l'ex-URSS et sur l'Asie centrale.
Mark Toner a souligné que Washington n’était pas au courant de cette enquête sur des financements offshore et n’était pas intervenu dans le travail des journalistes, rapporte l'agence RIA.
Après cette fuite des documents personnels - l’une des plus importantes de l’histoire - des centaines de milliers de personnes, dont des chefs d'Etats, des hommes politiques, des sportifs de haut niveau et d'autres personnalités richissimes ont été mis en cause. Mais, étrangement, cette liste ne contient pas d’Américains.
Pour WikiLeaks, l'opération avait une cible bien précise : le président russe. L’organisation fondée par Julian Assange a remis en question l’impartialité des «Panama Papers», soulignant que l’enquête avait été financée par les autorités américaines.
En rappelant ces révélations de WikiLeaks, Vladimir Poutine a nié toute corruption incriminant son cercle proche dans ce scandale. «Ils ont passé au peigne fin ces paradis fiscaux, mais votre humble serviteur n'y figurait pas. Alors qu'est-ce qu'ils ont fait ? Ils ont trouvé certaines de mes connaissances et certains de mes amis» et suggéré que leurs activités pouvaient être entachées de corruption, a-t-il indiqué le 7 avril lors d'un forum public à Saint-Pétersbourg.