Les habitants se sont opposés à l'abattage de 42 arbres de leur chic quartier, une coupe destinée à libérer de l'espace pour la construction du bâtiment. Mais l'interdiction décrétée par la justice peut toutefois être annulée à tout moment, et ce moratoire est de nature temporaire, rapporte le quotidien Die Zeit.
Les résidents affirment qu'ils sont favorables à l'accueil des réfugiés, mais ils s'opposent à la taille des plans et affirment que le projet de construction viole les lois environnementales européennes. Selon les plans du projet, 42 arbres doivent être coupés pour faire place au centre d'hébergement qui doit abriter 192 réfugiés.
Demandant l'arrêt du programme, ils ont déclaré au tribunal administratif que ces 42 arbres constituaient une forêt entière. Ces résidents de Blankenese ont par la suite décidé d'agir par eux-même en arrêtant un biologiste envoyé sur place pour marquer les arbres à abattre et en lui confisquant ses bombes aérosols.
«La protestation nous a pris par surprise»
Le 5 avril au matin, alors que les arbres devaient être coupés, 20 voitures ont bloqué l'accès aux travailleurs chargés de cette mission. «La protestation nous a pris par surprise», a déclaré Susanne Schwendtke, porte-parole de la société qui devait entreprendre la coupe des arbres.
La saison d'abattage des arbres dans la région a pris fin en mars, selon le bureau de district. La société a maintenant jusqu'à ce week-end pour obtenir un permis d'abattage spécial. Le travail pourrait ainsi être retardé de six mois. Le tribunal doit se prononcer sur la nouvelle demande le 7 avril.
Blankenese est une banlieue de l'ouest de Hambourg, situé sur la rive droite de l'Elbe. Son «charme méditerranéen» en fait une destination populaire pour les touristes.