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La droite suisse renonce à ses affiches chocs pour lutter contre la réforme de la loi sur l'asile

Après ses affiches choquantes sur l’expulsion des criminels étrangers, l’UDC, le premier parti de Suisse a renoncé à sa campagne d’affichage en vue des votations du 5 Juin contre la modification de la loi sur l’asile proposée par le gouvernement.

«Nous avions mis des moyens considérables, et cela a attisé nos adversaires qui ont pu nous utiliser comme épouvantail. Nous ne voulons pas refaire la même erreur. Là, cela permettra de se concentrer sur l’objet lui-même», explique le vice-président du parti, Oskar Freysinger. La décision a été prise après l’échec des affiches avec des moutons blancs boutant des moutons noirs hors du territoire de la Confédération helvétique avec le slogan «Pour plus de sécurité», faisant référence à l'initiative de l'Union démocratique du centre (UDC) d'expulser automatiquement les criminels étrangers.

En vue du référendum du 5 juin prochain, le parti populiste va se battre contre la modification de la loi sur l'asile proposée par le gouvernement fédéral, qui vise à accélérer les procédures d’asile en réunissant tous les acteurs à un même endroit et en garantissant un traitement équitable de toutes les demandes d’asile en fournissant gratuitement un avocat aux demandeurs d’asile.


Des facilitations combattues par l’UDC. «Le peuple doit savoir lui-même quelle politique d’asile il veut. Les électeurs croiront-ils la propagande des autorités quand elles affirment que des avocats vont aider gratuitement à accélérer les procédures ?», a fait remarquer le chef de la campagne Andreas Glarner dans une interview publiée dans les colonnes du quotidien 24 Heures.
Le référendum contre la loi sur l’asile pourrait permettre à l’UDC de prendre sa revanche après le refus du peuple suisse d’expulser automatiquement du territoire les criminels étrangers, mais le parti, qu’on accuse de gagner à cause de son argent, a décidé de ne pas faire campagne dans les espaces payants.
Cependant, malgré la décision prise par la direction centrale du parti, les sections cantonales conservent la possibilité de s’offrir elles-mêmes des campagnes de publicité.