Selon Abdelhak Khiame, directeur de Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), parmi les 25 attaques que son unité a déjouées au Maroc, l’une d’entre elle, au mois de février, impliquait l’emploi de gaz moutarde. La cellule de Daesh, qui avait passé du matériel en contrebande depuis la Libye, s’apprêtait à lancer des attaques chimiques sur quatre villes ainsi qu’un attentat suicide.
«Il est très possible que Daesh utilise ce processus pour cibler le Royaume-Uni et d’autres pays européens», a-t-il expliqué au tabloïd britannique The Sun. «Ils ont déjà des brigades d’enfants que nous savons qu’ils entraînent dans leurs camps, afin de les utiliser lors d’attaques terroristes en Europe. Quant aux armes chimiques, nous avons constaté à quel point il est facile de les préparer», a-t-il ajouté.
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«Les substances utilisées dans l’attaque que l’agence marocaine a contrecarrée en février sont disponibles dans le commerce à travers tout le Royaume-Uni et dans le reste de l’Europe», a expliqué Abdelhak Khiame.
Le mois dernier, les forces spéciales américaines ont mis la main sur le responsable des armes chimiques de Daesh, qui a admis que le groupe comptait utiliser du gaz moutarde dans ses futures attaques. L’homme a été capturé par les forces récemment déployées sur le terrain par le Pentagone afin de conduire des raids contre Daesh, information confirmée par un officiel américain. Il est pour l’instant détenu en Irak, toujours selon la même source.
En février dernier, le coordinateur du renseignement américain James Clapper et le directeur de la CIA John Brennan ont pour la première fois ouvertement accusé Daesh d’utiliser des armes chimiques, ainsi que de fabriquer des petites quantités de chlore et de gaz moutarde en Syrie et en Irak.