International

Les Talibans lancent une application de propagande sur Google Play, aussitôt supprimée

Le 1er avril, les Talibans ont sorti une nouvelle application pour Android. Le hic, c’est qu’à peine lancée, celle-ci a été mise hors-service, venant ainsi saper les plans du groupe terroriste à répandre sa propagande sur la toile.

Ce n’était pas un poisson d’avril ! L’application s’appelait «Alemarah» et a été aperçue sur le Play Store de Google vendredi 1er avril, selon l’entreprise SITE Intel Group, connue pour communiquer aux services de presses internationaux les messages vidéos d’organisations terroristes.

Aussitôt après sa mise en ligne, l’application de propagande terroriste, qui aurait été conçue pour diffuser des déclarations filmées en pachto [ndlr : langue parlée en Afghanistan et au Pakistan] a été supprimée en raison de «problèmes techniques», selon le porte-parole des Talibans, Zabihullah Mujahed.

L’application «fait partie de nos efforts technologiques avancés pour atteindre une audience mondiale», aurait déclaré Zabihullah Mujahed à l’agence Bloomberg.

Tore Hamming, chercheur à l’Institut universitaire européen sur l'islamisme, a confié au journal The Guardian que le choix des Talibans de développer leur propagande numériquement était certainement le reflet de leur rivalité avec les terroristes de l’Etat islamique. Les militants de Daesh sont en effet adeptes des réseaux sociaux et d’autres plateformes Internet pour diffuser leur propagande.

Lire aussi : Sur sa radio afghane, Daesh menace d’écraser ses concurrents… pas que sur les ondes

Les Talibans possèdent déjà un compte Twitter ainsi qu’un site internet consultable en cinq langues, dont l’anglais et l’arabe.

La société Google a déclaré ne pas faire de commentaire sur des applications en particulier, mais selon un représentant, «la politique [de l’entreprise] est conçue pour fournir une expérience optimale aux utilisateurs et aux développeurs [des applications]. C’est pourquoi, nous supprimons de Google Play les applications qui violent notre politique».

Lire aussi : Les médias occidentaux ignorent-ils la conspiration Google, Washington et Al Jazeera contre Assad ?